Juste avant le concert du mois dernier avec les Fatals Picards, nous avons réalisés une interview pour la Voix du Nord. Le résultat est paru dans l’édition du douaisis du 29 mai dernier. Voici l’article, bonne lecture !
Cool Cavemen: cinq musiciens à la conquête des platines de France
En novembre 2004, le groupe de «groovy rock» Cool Cavemen(*) voyait le jour. Quatre ans plus tard, les cinq papas de cette formation musicale aux accents cuivrés sont en passe de signer avec un label parisien. Et ils enregistreront leur quatrième album en juillet.
«Cool Cavemen est le nom d’une opération militaire américaine. Au cours de celle-ci, les soldats ont trouvé et décongelé un homme des cavernes prisonnier d’un glaçon.» Bien sûr, c’est complètement faux. De toute façon ces néandertaliens contemporains ne se prennent pas au sérieux.
Présentations : formée en novembre 2004, la tribu du Douaisis compte cinq guerriers de la scène. Vincent (26 ans, originaire de Sin-le-Noble) assure le chant. Les deux Thomas (respectivement 24 et 22 ans de Masny et Féchain) officient l’un à la batterie, l’autre au saxophone et aux percussions. Max (25 ans, de Masny) est guitariste et Guillaume (24 ans, de Douai), bassiste. Déjà trois albums, le quatrième est sur le feu.
Sur le site Internet, leurs chansons sont disponibles en écoute ou en téléchargement (100 000 en deux ans). Un frein à la diffusion de leurs CD ? Pas du tout. «Les gens les téléchargent puis les achètent plus facilement», affirme Vincent. Le groupe s’engage aussi en faveur de la campagne Stop DRM (le DRM est un verrou numérique empêchant la copie des fichiers MP3 téléchargés sur certains sites de vente de musique en ligne).
À force de rouler leur bosse dans les concerts et les festivals, les cinq gars du Douaisis ont fini par se faire remarquer. Et c’est avec Goffanon, un label parisien – oui Madame – qu’ils sont sur le point de signer pour l’enregistrement de deux albums, voire trois. Une nouvelle étape dans la vie de la tribu Cool Cavemen: «Le responsable de ce label pour le Nord est venu nous voir après notre prestation au RaismesFest. Cette signature est une chance. En plus, la diffusion des disques sera plus facile», expliquent-ils. Leurs albums seront en effet distribués dans toute la France. Avis aux bonnes volontés: le groupe cherche un producteur, un booker et un manager.
Et comme les projets ne manquent pas, ils entreront en studio en juillet pour l’enregistrement de leur quatrième album. Déjà un an qu’ils travaillent sur les quatorze compos à venir. «Enfin treize plus une car le label a voulu que nous ajoutions Fusion : c’est la préférée de notre public.»
En résumé, Cool Cavemen c’est un son aussi lourd qu’un mammouth repu et aussi péchu qu’un cro-magnon enragé. •
? (*) Cool Cavemen. En français, on traduirait par «Les hommes des cavernes décontractés». On trouve même des traducteurs zélés qui pousseraient le vice jusqu’à traduire «Les troglodytes détendus»…
? Prochains concerts: le 20 juin, fête de la musique (à Sequedin). Le 21 juin, fête de la musique à la bibliothèque de Lille et au Toon’s café. Le 5 juillet, fête de la moto (à Masny).
Cool Cavemen: un son, un style
Les cinq australopithèques dans le vent mêlent gaiement les styles musicaux et vestimentaires dans leurs compos groovy rock. Mais au fait, qu’est-ce que le groovy rock ? «Cosinus de funk plus racine carrée de rock divisée par exponentielle de groove égal groovy rock», répond Vincent. Des explications aussi sombres que le fond d’une caverne en pleine nuit. Et pourtant. Sur une configuration classique – guitare, basse, batterie, chant – les Cool Cavemen ont ajouté un saxophone. «Il donne une touche d’originalité, un son plus funk. Mais ce n’est pas du ska», argumente Thomas, le saxophoniste. «En fait on l’a accepté dans le groupe parce qu’il a l’oreille absolue et que c’est le seul qui connaisse le solfège. Je crois qu’on ferait des choses pas super si on ne l’avait pas », glisse Guillaume, goguenard.
De la country à la polka en passant par le tango, ils ne se refusent à aucune expérimentation. «On essaye de créer un univers différent d’une chanson à l’autre sans tomber dans la juxtaposition de styles. On travaille donc les enchaînements pour garder une base cohérente», résume Max. Le groovy rock, c’est aussi une mentalité: «La déconne ! C’est cohérent avec notre musique, nos personnalités… et puis on s’éclate !» Les gaillards aiment à se déguiser. Mais sans aller jusqu’à copier Marcel et son orchestre: «Le déguisement c’est leur fonds de commerce, se défend Thomas, le batteur. Chacun de leurs concerts est presque un petit carnaval de Dunkerque. Nous préférons les clins d’œil.» Comme de porter des chapeaux de cow-boys lorsqu’ils jouent leur balade country. Si le star-system ne les attire pas, il est en revanche un vœux cher à leur yeux: pouvoir vivre de leur talent. «Un rêve dans lequel on essaye de mettre un maximum de billes», soupire Max. C’est tout le mal qu’on leur souhaite. •
C. LEGRAND-STEELAND / PHOTOS: ÉMILIE DENIS
Je vais essayer de le récupérer 🙂
Zoon, tu fais tourner =)
ça promet pour cet été, vivement, et bon courage pour l’enregistrement!!! (oula je vais faire des frais moi =S)